Mont-Saint-Germain : la vie des objets archéologiques

Le Cercle Archéologique et Historique de Châtel-Saint-Germain a reconditionné durant l’année 2015 les collections issues du site archéologique du Mont-Saint-Germain selon les normes de la conservation préventive appliquées dans les musées. Les matériaux utilisés ont été choisis pour leur stabilité et leur neutralité, afin qu’ils n’altèrent pas les objets très fragiles.

Les ossements découverts dans la nécropole de 1979 à 1991, environ 500 individus, compris entre le VIe siècle et le XVe siècle, ont aussi été conditionnés selon ces normes et ensuite transférés au Centre de Conservation et d’Etude de Scy-Chazelles, géré par la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Lorraine (Service Régional de l’Archéologie).

Certains de ces objets archéologiques découverts sur le site du Mont-Saint-Germain entre les années 1960 et 1991 sont actuellement en exposition temporaire ou sont sur le point de l’être.

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En effet, une boucle de ceinture mérovingienne est actuellement exposée depuis le 16 septembre 2016 dans l’exposition « Austrasie », le royaume mérovingien oublié’’ à Saint-Dizier (Haute-Marne). Vous pouvez aller l’admirer jusqu’au 26 mars 2017. Labellisée d’intérêt national par le ministère de la Culture et de la Communication, l’exposition – et notre boucle de ceinture châteloise – seront ensuite présentées du 3 mai au 1er octobre 2017 au Musée d’Archéologie Nationale de Saint-Germain-en-Laye, partenaire de cet événement.

Vous pouvez retrouver toutes les informations sur : www.austrasie-expo.fr

Cette boucle de ceinture a été découverte dans une sépulture lors des fouilles du Mont SaintGermain en 1989. Datée de la fin du VIe siècle, elle porte l’inscription PETRI PAUL, surmontée de deux personnages schématisés de part et d’autre d’un arbre stylisé. Il s’agit sans doute possible de la figuration des apôtres Pierre et Paul, martyrs chrétiens du Ier siècle. L’objet, d’une extrême rareté sinon unique dans le monde mérovingien, illustre la diffusion, assez tardive, du christianisme dans les campagnes lorraines. Celle-ci fut soutenue par les rois d’Austrasie et les évêques qui sollicitèrent à cette époque l’envoi, par les papes, de reliques (brandea) des apôtres.

En 2017, des éléments de parure féminine (bagues, colliers et fibules) seront prêtés pour une exposition au musée de la Tour aux Puces de Thionville sur le thème de la femme mérovingienne.

Jacques Guillaume et Claire Giry
Cercle Archéologique et Historique de Châtel-SaintGermain