Le Mont Saint-Germain

> Le site

Le site archéologique du Mont Saint-Germain est situé à 7 km à l’ouest de Metz. Il occupe un éperon calcaire de la côte de Moselle, à plus de 300 m d’altitude, qui domine au nord la vallée du ruisseau de Montvaux et au sud le vallon du Tagnon. Cette position stratégique utilisée dès l’Antiquité permettait de contrôler, au Moyen Age, la route qui joignait Metz à Verdun, Reims et Paris.

Du plateau vers l’extrémité du promontoire, on rencontre successivement trois talus de taille imposante. Le premier, précédé d’un fossé et actuellement planté de pins, est supposé protohistorique : il est à mettre en relation avec les vestiges d’un habitat gaulois bien attesté au sud du site. Les autres talus marquent l’emprise d’un grand château féodal de la fin du XIIe siècle dont les vestiges d’une tour et quelques parements de murs sont encore visibles. Un bois de chênes, recouvrant un sol bouleversé, correspond à la surface intérieure du château arasé.

A la pointe du promontoire apparaissent les ruines d’un prieuré, d’origine romane, qui abritait une petite communauté religieuse dépendant de l’abbaye Saint-Vincent de Metz. Il fut remanié à diverses époques. L’église et les bâtiments annexes sont construits sur une nécropole mérovingienne, réutilisée et agrandie aux époques ultérieures.

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Les découvertes archéologiques ont révélé également que le site a été fréquenté au Néolithique et qu’une occupation sans doute de type militaire a existé à l’Antiquité tardive.


> Les fouilles archéologiques

L’histoire et l’archéologie du site sont étudiées par Victor Simon et E. de Bouteiller au XIXesiècle et Léon Maujean et Eugène Lallement au début du XXe siècle. La nécropole médiévale n’est pas encore connue. Seuls le château féodal et l’église prieurale sont considérés.

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En 1967, J. du Plessis d’Argentré débute le dégagement du prieuré. Jean-François Pitoy effectue des campagnes de sondages sur l’église et les bâtiments prieuraux jusqu’en 1978. En 1979, le Ministère de la Culture autorise des fouilles programmées, d’abord sous la direction de Dominique Parny puis sous celle de Claude Lefebvre à partir de 1982, assistés du Cercle Archéologique et Historique de Châtel-Saint-Germain créé en 1979. L’objet principal de la fouille devient alors la nécropole.

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Les fouilles programmées se terminent en 1991 et laissent place aux études en laboratoire et aux publications.


> Plan du site

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